- J'ai déjà fait entendre que la technique analytique impose au médecin l'obligation de refuser à la patiente avide d'amour la satisfaction qu'elle réclame.
Le traitement doit se pratiquer dans l'abstinence, je n'entends pas parler seulement de l'abstinence physique, toutefois il ne convient pas de priver les malades de tout ce dont ils peuvent avoir envie, ce qu'aucun d'entre eux, sans doute, ne supporterait. Non, je me contente de poser en principe qu'il faut laisser subsister chez le malade besoins et désirs, parce que ce sont là des forces motrices favorisant le travail et le changement. Il n'est pas souhaitable que ces forces se trouvent diminuées par des succédanés de satisfactions. Au reste, puisque les malades, du fait de leur état et tant que les refoulements n'ont pas été levés, sont incapables de ressentir des satisfactions véritables, on serait bien empêché de leur offrir autre chose que des satisfactions substitutives.
[...]
Si les avances de la malade trouvaient un écho chez son médecin, ce serait pour elle un grand triomphe — et un désastre total pour le traitement.
La malade aurait obtenu ce que cherchent tous les patients : traduire en actes, reproduire dans la vie réelle, ce dont elle devrait seulement se ressouvenir et qu'il convient de maintenir sur le terrain psychique en tant que contenu mental.
Au cours ultérieur des relations amoureuses, surgiraient toutes les inhibitions, toutes les réactions pathologiques de sa vie amoureuse, sans qu'il soit possible de les corriger. Cette liaison s'achèverait dans le remords et dans un renforcement considérable des tendances de la malade au
refoulement. Les relations amoureuses, en effet, détruisent l'influence du traitement analytique, une combinaison des deux étant inconcevable.
En ce qui concerne l'analyse, satisfaire le besoin d'amour de la malade est aussi désastreux et aventureux que de l'étouffer.
La voie où doit s'engager l'analyste est tout autre et la vie réelle n'en comporte pas d'analogue.
Il doit se garder d'ignorer le transfert amoureux, de l'effaroucher ou d'en dégoûter la malade, mais également, et avec autant de fermeté, d'y répondre. Il convient de maintenir ce transfert , tout en le traitant comme - quelque chose d'irréel, comme une situation qu'on traverse forcément au cours du traitement et que l'on doit ramener à ses origines inconscientes, de telle sorte qu'elle fasse resurgir dans le conscient tout ce qui, dans la vie amoureuse de la malade, était resté le plus secret et qui maintenant pourra aider cette dernière à le contrôler.
Plus l'analyste donne l'impression d'être bien armé contre toute tentation, plus tôt il arrive à extraire de la situation son contenu analytique. La patiente, dont le refoulement sexuel n'est pas encore supprimé mais simplement repoussé à l'arrière-plan, se sent alors suffisamment en sécurité pour permettre à toutes ses possibilités amoureuses, à tous les fantasmes de ses désirs sexuels, à tous les caractères particuliers de ses aspirations amoureuses, de venir au jour et, partir de ceux-ci, elle va d'elle-même trouver une voie vers les fondements infantiles de son amour.
( Freud, La technique psychanalytique, PUF, 1953, pp. 122-125 )
VEGAN et culpabilité: questions;
La Mort est l autre face de la vie;
Culpabilité de vivre - de tuer;
Ne pas tuer soi même - être directement en présence de l'animal mort fait comme un trou symbolique dans lequel une vaste culpabilité se précipite;
Projection des désirs de mort et renversement en culpabilité et anthropomorphisme. ( imaginer que les animaux sont comme les humains -)
Bien sûr que les animaux sont sensibles - ressentent l'affect la joie et la peur;
Parce que la sauvagerie - pulsion de mort- est inscrite dans le psychisme humain et que de l ignorer volontairement est le meilleur moyen de la voir ressurgir plus violente encore;
-( qui veut faire l ange fait la bête)
Pulsion de mort , pulsion de vie. Les contraires
L humain se perd s il refuse d être le chaudron où bouillonnent ces deux puissances.